+++ date = '2025-10-16T00:1:00+02:00' draft = false tags = [ "running" ] title = 'Sortir du stade' +++ J’ai zappé la deuxième séance de la semaine. Ou plutôt, j’ai saturé. Tourner en rond dans un stade, encore et encore, ça finit par user. La dernière fois, j’avais fini fort, les cinq dernières minutes à bloc. Aujourd’hui, j’avais juste envie d’air. De bitume. De terre. Exit le stade. Je pars tranquille. Les jambes tournent bien. Petit à petit, j’accélère, sans trop y penser. C’est enivrant. Je me dis que je vais essayer de tenir trente minutes. Rien n’est gagné. Par moments, l’envie d’arrêter me traverse, juste quelques secondes, mais non : au pire, je ralentis sur cent mètres, puis je repars. Je me sens bien. J’inspire à fond, je garde le rythme. Et puis, soudain, je passe les 4 km. Je regarde la montre : 5 km sous les 30 minutes, c’est possible. Alors je lâche rien. Jusqu’au bout. Je veux voir ce que j’ai dans les jambes. Un premier vrai test. Fait à l’arrache, mais un test quand même. Il en fallait bien un. Le premier kilomètre était tranquille, presque trop. Juste là, je peux gratter une minute facile. La marge est là — maintenant, y’a plus qu’à continuer. Continuer de sortir du stade, prendre l’air, et surtout continuer à courir lentement. Parce que, comme on dit : > pour apprendre à courir vite, il faut d’abord apprendre à courir lentement. Peut-être même intégrer une troisième séance tranquille dans la semaine. Mais ça, c’est le corps qui décidera.